En Famille DAccueil - 1
Avant mes 17 ans, jai eu une vie de famille tout ce quil y a de plus classique, entre un père et une mère qui me laissaient régner en -roi. Il suffit dun seul jour pour que la vie bascule, il a suffit dun jour pour faire tomber ma souveraineté : le jour de la mort de mes parents après un accident de la route. Nétant pas le lieu propice pour sépancher sur le sujet, seul compte la raison dune main mise des services sociaux sur ma personne. Devenu orphelin, ils partirent à la recherche dune famille prête à accueillir un adolescent somme toute difficile surtout après le décès de ses proches. Autant vous dire que la tâche fut ardue 1puisque je ne me connaissais pas doncles, tantes ou grands-parents, mes parents étant les seuls membres de notre arbre généalogique encore en vie.
Après quelques jours de recherches, les services sociaux menvoyèrent en région parisienne, où un cousin éloigné de mon père acceptait de me recueillir à lessai. Maire de son village, il était resté veuf après la mort de sa femme avec qui il avait eu trois garçons. A ce jour, il ne restait plus que le benjamin de 18 ans, qui serait dans le même lycée que moi. Arrivé devant la maison, je suis choqué par limmensité des lieux, qui comprend piscine et jacuzzi. Le père et le fils mattendent sur le pas de la porte avec un large sourire « Colgate ». Il pourrait réussir à me faire croire à la petite famille idéale, ce qui me braque immédiatement contre eux.
Jai la désagréable sensation davoir été parachuté dans une mauvaise sitcom américaine, où tout brille dun éclat trop scintillant. Le père maccueille avec chaleur au sein dun foyer quil espère devenir mien, son fils affecte une certaine réserve sans pour autant faire preuve dantipathie à mon arrivée. La dame des services sociaux me laisse selon elle « entre de bonnes mains » si je sais tirer partie de cette chance, ce qui me désespère au plus haut point. Ce nest pas quils me déplaisent, mais imaginez-vous vivre dans une famille inconnue alors que la votre vient de sévaporer comme neige au soleil
Quelque soi le lieu, jaurais réagi de la même manière avec hostilité et aversion.
Du nom de Marcus, le père se présente encore bien pour son âge. A 48 ans, sa chevelure est dun noir profond sans aucun cheveu blanc apparent, alors que son visage est celui dun homme mûr dont la peau lisse ne se dispute aucune ride. Sa carrure est pour le moins impressionnante avec son 1m96 et ses 100 kilos de muscles saillants, ce qui sexplique par le passe-temps favori de la famille : le rugby. Super, je lui préfère le football
Le fils se prénomme Bastien. Il est une sorte de miniature du père sauf que ses cheveux sont dun brun café et quil possède un corps à mi-chemin entre ladulte et ladolescent. De 1m84 pour 81 kilos, il conserve encore les rondeurs de lenfance malgré une silhouette au devenir dhomme.
Faisant preuve dun silence farouche, je réponds à demi-mot aux questions que me pose le père, à tel point quil finit par me proposer de voir ma nouvelle chambre pour y prendre du repos. Arrivé au premier étage, je suis dirigé dans un long couloir jusquà la deuxième porte sur la gauche. La porte souvre sur une pièce blanche de dimensions moyennes avec un lit et un bureau pour seuls meubles. Marcus mannonce que je pourrais décorer et aménager la chambre comme je le souhaite pour quelle devienne « le territoire de mon univers ». Je le remercie en faisant semblant de bailler pour quil me laisse enfin seul, ce quil ne tarde pas à faire en me précisant que son fils et lui se partagent les chambres dà côté si jai besoin de quelque chose
Allongé sur le lit, je fixe le plafond. Etrangement, une certaine quiétude menvahie alors que ma tête se vide peu à peu des pensées morbides de ces derniers jours. Etre enfin installé dans le lieu où je vais vivre ses prochains temps me permet de me détendre pleinement, à tel point que mes yeux se ferment à peine que déjà je mendors. Lorsque je me réveille, la nuit sest profondément installée depuis une certaine heure. Je me lève, le corps encore engourdi par le sommeil, mais surtout il se plaint dun manque dénergie en laissant mon ventre crier famine.
Quelle nest pas ma surprise, quand je vois quune lumière tamisée éclaire encore la pièce. Habité par la méfiance, je décide de jeter un bref coup dil. Contrairement à mes attentes, il ne sagit pas de la cuisine mais dun bureau. Assis sur sa chaise, Marcus (le père) semble regarder avec fixité son écran dordinateur. Ne voulant pas le déranger, pendant ce quil me semble être son travail, je me dégage de mon coin dobservation avant dêtre rappelé par un mouvement qui me laisse perplexe. Celui-ci est bien trop saccadé et frénétique pour que je ne le reconnaisse pas immédiatement, étant un adepte plus quoccasionnel. Il se masturbe
, mais avec un déchaînement qui meffraie presque. Je reste bouche bée devant ce bras qui sagite violemment et tente de faire un pas en arrière pour marracher à cette hypnotique vision.
Je menfuis avec la légèreté dun pas de velours pour ne pas le déranger dans son activité en direction de la porte opposée que jimagine être la cuisine. Je laisse ma faim commander mon corps, puisque ma tête sobstine à rester auprès de Marcus. Pendant que jouvre la porte du frigo, je narrive pas à me sortir limage de la tête, comprenant encore moins cette soudaine obsession. Jarrive à me convaincre que je suis plus choqué par la puissance de son geste et la musculature de son corps, titanesque en comparaison avec mes manières et ma corpulence. Pris dans mes réflexions, je me penche ostensiblement pour farfouiller entre les différents compartiments, lorsque jentends un léger raclement de gorge dans mon dos. Je me relève avec inquiétude et sursaute en voyant Marcus se tenir près de moi.
Je suis désolé de tavoir réveillé, mais javais tellement faim que je ne pouvais mempêcher de venir manger un morceau dans la cuisine, expliquais-je ne voulant pas lui laisser imaginer que je lavais surpris en branle.
Aucun souci mon grand, me répond-il. Je ne dormais pas de toute façon, jétais perdu en plein boulot et tu viens de me faire prendre conscience de lheure tardive. Sers-toi, fais comme chez toi puisque ce lieu est maintenant ta maison.
En parlant, sa main vient se poser sur son paquet quil soulève légèrement pour le dégager par manque de confort. Mes yeux tombent sur une forme qui ne semble pas se plaire dans ce confinement, comme prêt à en faire exploser lenveloppe pour sexprimer à lair libre. Une forme pour le moins disproportionnée. Je ne peux mempêcher de me trahir par un frisson qui parcourt mon corps de la tête au pied. Jatt dans le frigo deux ou trois bricoles, avant de me précipiter dans ma chambre. Sur le chemin, je manque de percuter violemment Marcus qui a la présence desprit de laisser le champ libre à ma fuite. Quand jatteins le palier de ma chambre, jhalète comme si javais couru le marathon. Le dos à la porte, mes yeux se baissent sur le butin que jai réussi à saisir dans mon évasion : un concombre, deux carottes et une banane. Laissez-moi vous dire que cest le menu idéal pour me donner envie de vomir. Tant pis, je décide de me coucher le ventre vide. Noué, il aurait été incapable de recevoir la moindre nourriture, surtout que joublie vite la faim pour revenir sur lobsession de cet espionnage inopiné.
Le jour vient se répandre dans ma chambre avec puissance, ayant oublié de fermer les rideaux. Un sursaut de stupeur vient me cueillir lorsque mes yeux souvrent sur une pièce inconnue. Pendant quelques secondes, je me demande quest-ce que je fais dans cet endroit avant de me souvenir des événements passés. Puis, des crampes viennent assaillir mon estomac, quand je prends conscience que je nai rien avalé depuis presque 24 heures. Malgré mon peu denvie de sociabiliser, il va falloir me bouger. Je me lève tant bien que mal, encore engourdi par un sommeil qui refuse de me lâcher. Habillé des mêmes fringues que la veille, je descends les escaliers pour rejoindre la cuisine, sans me tromper de porte cette fois-ci.
Devant une table remplie de victuailles, Bastien déguste une orange dont le jus se répand sur son torse dénudé pour sécouler le long dabdominaux, légèrement dessinés. Marcus se contente de boire une tasse de café, debout près du comptoir. Il porte un short, qui est à la limite de lindécence tellement celui-ci est échancré, voir ridiculement petit pour son corps de colosse. Lorsquil se tourne vers moi avec son sourire accueillant, je constate que son vêtement ne cache rien de son anatomie gargantuesque.
Viens prendre ton petit déjeuner, champion ! Rien de tel pour bien commencer la journée.
Je suis abasourdie par la platitude de ses propos, sans pour autant décliner linvitation car je meurs de faim. Après un bon bol de céréales et trois tartines dégoulinante de Nutella, jengouffre deux yaourts nature qui me donne la satisfaction dêtre pleinement repu. Marcus et Bastien me regardent avec un léger sourire en coin, entre ironie et bienveillance, mais je me fais un plaisir de les ignorer.
Les gars, je pars faire mon footing. Et Mowgli, noublie pas que tu es ici chez toi, alors nhésites pas à agir comme tu lentends.
Je le regarde droit dans les yeux sans ciller, jusquà ce quil se lève pour ranger le petit-déjeuner. Je suis comme hypnotisé par son entrejambe, il faut dire que le moindre mouvement fait valdinguer son membre viril avec une telle ampleur quil en dessine les moindres détails. Quand jarrive à me détacher de cette vision, mon regard sarrête sur Bastien qui narrête pas de me fixer, grillant sans détour possible le fond de mes pensées. Il ne dit rien, mais son air ne me trompe pas, soupçon quil vient confirmer par un clin dil appuyé. Je réponds en silence par un rougissement intense, qui le fait sourire de plus belle devant ma candeur. Heureusement, il ne tarde pas à quitter la pièce, me laissant seul avec son père qui me quitte à son tour pour son footing matinal.
Profitant de ma solitude, jarpente le rez-de-chaussée, avant de décider quune petite douche me ferait le plus grand bien, histoire de me remettre les idées en place avec de leau bien glacée. Je prépare mes affaires pour ne pas avoir à me trimballer nu dans la maison ; je ferme avec précaution la porte avant de me déshabille et ressent un certain soulagement à sentir leau se répandre sur mon corps. Je suis en pleine extase, lorsque je remarque un léger mouvement du coin de lil. Douche à litalienne, il nexiste aucune séparation, permettant de cacher lintimité aux regards indiscrets, sauf que le voyeur ne sest pas gêné pour rentrer de plein pied dans la salle de bain. Bastien est carrément derrière mon dos à mobserver sous toutes les coutures depuis déjà un bon moment à ce que je comprends. Il est presque aussi nu que moi, si ce nest quil porte un maillot de bain aussi étroit que le short de son père. A croire que la famille apprécie lexhibition.
Hey ! Je voulais te proposer de maccompagner dans la piscine, histoire den profiter avant la fin des vacances. Je te laisse un maillot sur le rebord de lévier. Je ne te dérange pas plus longtemps à moins que tu nai besoin de moi pour te frotter le dos, me dit-il avec un clin dil plein de sous-entendu ou de promesse.
Je nai même pas le temps de répondre, quil est déjà parti.
Lâchez vos commentaires ou envoyez moi un mail pour ceux qui veulent plus dintimité (wildmowgli@outlook.com), je répond à tous.
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